Le « Tour Duf » a été une superbe expérience, dense en admiration et en respect, en inspiration et en éblouissement, en rencontre et en plaisir, et aussi relativement déstabilisante.
Le plaisir de naviguer, c’est la joie de manier les bouts de toutes les couleurs,
les magnifiques grattes cailloux qui font serrer les fesses et tomber la mâchoire,
la rencontre avec chacun des membres de l’équipage,
la famille et les amis (il y avait du monde),
l’émulation de la régate,
les montées au mat à l’heure de l’apéro,
le souffle du vent dans les oreilles,
la couleur et la hauteur de la mer,
les clins d’œil malicieux à la girouette qui n’en fait qu’à sa tête,
le galbe gracieux et voluptueux des voiles, les approches de Captain Corsaire,
les vagues qui chatouillent les pieds au rappel,
la goutte de condensation le matin qui réveille,
le coup de ciseaux de la voileuse,
le doux mouvement des passerelles sous les pas,
le triste sifflement des drisses au vent, le crachin breton autour des dépressions,
la bière en fin de journée,
les translations répétitives vers les WC,
la constellation de bleus sur les jambes et les fesses qui fait pâle figure comparée aux étoiles dans ciel avant le lever du soleil,
le fameux rapport cap vitesse face à la concurrence,
les regards durs de la ligne de départ qui pourraient s’adoucir par un sourire,
la sensation de filer sur l’eau tel un papillon lorsque le bateau est parfaitement réglé,
la compréhension du vent réel versus vent apparent versus vent vitesse,
le rouge du soleil couchant…
Et, en même temps, étrangement cette traversée aller/retour projette hors du champ quotidien de maîtrise, fait sentir « élève devant le maître » et impose une dépendance. Il aura fallu quelques jours pour réussir à lâcher prise et accueillir avec sérénité et douceur les innombrables cadeaux de cette échappée… Du coup, le Tour Duf semble beaucoup, beaucoup trop court !
Merci beaucoup Gérald pour ton accompagnement, ton calme, ta préparation méticuleuse, ta maîtrise des détails et ta patience incroyable : ils ont contribué à nous émerveiller. Tes billets illustrés sur le Facedebout, ta persévérance en speed racing, les bulletins météo du matin, ta cuisine couplée à ta playlist, ton sourire bright sous un regard brillant ont avivé notre plaisir. Ta passion nous a nourris. On a tous conclu en pensant à toi : « il est prêt ! »
Une dernière question : QUAND REPARTONS-NOUS ?? »
Marie Krugler, septembre 2017
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